Nager avec des dauphins. Depuis que mon frère m’avait décrit cette expérience, je rêvais d’essayer un jour. Et c’est lors d’un tout récent voyage en Californie que j’ai enfin pu concrétiser ce rêve.
Cette sortie inoubliable s’est déroulée dans un bassin semi-naturel. Sous un soleil radieux, vêtu d’une combinaison sombre, je me suis glissé dans l’eau avec mes camarades de jeux : deux autres participants que je ne connaissais pas. Et nous nous sommes retrouvés nez à nez avec nos autres compagnons de jeu : trois dauphins, qui allaient nous accompagner durant cette heure. Je bénis le fait d’avoir tenté l’aventure hors saison. Durant l’été, il y aurait eu plus de monde et nous aurions dû nous partager le temps de nage avec les dauphins.
Premier constat, une fois dans l’eau : un dauphin, c’est grand. Quand on les voit de la terre ferme, on ne distingue que leur tête qui dépasse. Mais une fois dans l’eau à leur côté, on découvre que leurs corps sont massifs, puissants. Celui avec qui je nage pèse plus de trois fois mon poids !
Le contact avec leur peau est surprenant. Jusqu’alors, je m’étais toujours imaginé que les dauphins avaient la peau lisse, un peu comme celle des poissons. C’est tout l’inverse, en fait : leur peau est dure et constellée d’estafilades. Ces cicatrices sont des hachure provoquées par des dauphins lors d’affrontements! Le dauphin n’est pas aussi pacifique que l’image qu’on en donne souvent. D’ailleurs, chez les spécimens les plus vieux, toute la partie antérieure du corps est blanche, en raison des centaines d’éraflures !
Côté nage, c’est pour le moins sportif. Un exemple de ce qui arrive le plus souvent : vous plongez, tentez de vous accrocher à une nageoire, faites quelques mètres… puis lâchez pour remonter tant bien que mal à la surface, les poumons brûlants par manque d’oxygène. Entre qui-vive permanent, apnées soudaines, quelques gorgées d’eau de mer avalées de travers et les yeux pleins de sel, je peux vous assurer qu’on finit l’activité sur les rotules. La fatigue se fait sentir dès la première demi-heure, mais évidemment, il est hors de question d’abandonner en cours de route : l’expérience est trop insolite et trop intense pour l’écourter.
Si vous aimez les dauphins, c’est décidément une activité qu’il faut absolument faire. J’ai d’ailleurs découvert qu’on pouvait le faire beaucoup plus près de chez nous ! A lire sur le site de cette activité pour nager avec les dauphins en Méditerranée.